Cassandre, Cassandra, 2019.

Voyage en Grèce, le journal.

J’ai fait ce voyage en septembre 2014.

À l’époque je cherchais un sens pour le personnage Cassandre, la prophètesse de l’Orestie.

Elle me hantait depuis quelques mois.

Elle a un pouvoir surprenant, elle prédit l’avenir, mais nul ne peut la croire.

Le périple de ce voyage : Athènes, Mycènes, Delphes, Météores, Lamía, Vólos, Grèce des montagnes et des plaines. J’ai voulu associer Cassandre à Antigone.

Quelques années plus tard ce journal est cours de montage. Il montre quelques amis rencontrés à ce moment- là.

Cassandre trouvée ou pas trouvée demeure dans mon esprit en tant que force de la création.

Diogo Maia.

 

« le langage de la Sybille, ne peut être que double, dans la mesure où celui-là est souvent ambigu, équivoque, obscur ».

« Peut-être Apollon lui-même ne me reconnaîtra plus, ou il niera de m’avoir aimée. Et tel sera mon changement, qu’invisible à tous les yeux, je ne serai connue que par la voix : les destins me laisseront la voix.»

Ovide, Métamorphoses, livre XIV, v. 150-153.

 

Viagem à Grécia, o diário.

Fiz esta viajem em Setembro de 2014.

Nessa época procurava um sentido para a personagem Cassandra , a Sibila da Oresteia.

Ela assombrava-me desde alguns meses.

Cassandra tem um poder surpreendente, ela prevê o futuro, todavia ninguém acredita nas suas palavras.

O percurso da viajem : Atenas, Micenas, Delfos, Metéora, Lamia, Volos, a Grécia das montanhas e das planícies. Eu quis associar Cassandra à Antigona.

Alguns anos mais tarde, este diário está em vias de ser editado. Ele mostra alguns amigos feitos nessa época.

Cassandra encontrada ou não encontrada, fica gravada no meu espírito enquanto força da criação.

Diogo Maia.

 

la poire du passé

Sous la cambe, ledit ciel

une poire symbole de moi et de ma vie, périmait- qui, quoi, oie, foi, se doit- hurlai-je

-Mais non… mais non… la poire rimait  sans la jeune saveur, cette poire de fer, se défaire…Oú? dans la bouche ta couche, ça maigrit, tu grossis, s’introduit déjà finie…ehhhh, à plat toi, quel trépas de rage!- pesta un vieux vieux du haut haut du ciel.

Après le repas de la poire mangé, la question avalé s’est crue morte

Mais non! Mais non!

SOUDAIN la tête de la poire aquiesce, te laisse. allez grasse, crasse, ramasse.

Un peu partout loup coup , d’autres fruits se soulèvent et disent :

– Elle est vivante, crainte, quoi, eh, quoi, eh oh, elle est voyante

sur la cambe basse, ladite mer alors se organise guise

un tournoi de ta poire contre les autres.

Ce tournoi d’oie, foi, sous la mer, erre, sous-entend un entrechoquement des ces fruits gris. Poire battue. des nerfs tendus . On dit maintes fois que des joncs ont un fond… où es tu allégresse?… des joncs cons sans allégresse. Ils nous laissent une poire entravé…

laquelle? on dit maintes fois la poire de l’angoisse.

mais attendez, avant je vous donne une…

une recroquevillée? une irradiée?

– Non… je vous donne une poire dansée, dans la cambe ancienne,  la chambre dans laquelle nous dormons

un homme, moi, danse

aux câbles, aux fables… lié aux ondes…

Ce fut ainsi, le passé de ma poire.

Notre métier

Extrait du discours “Notre métier” proféré lors de l’exposition R.A.T.A.F.I.A qui s’est tenue le 23 février 2018 23, rue Château-Landon à Paris et qui a été organisée par l’atelier Saulnier et le Collectif 23.

La sculpture qui apparaît à la fin de la performance a été réalisée par une amie et artiste, Elsa Girondin. Sa sculpture Isis est pour moi une source d’inspiration et la preuve que notre métier est encore vivant. Merci à Steve Bauras pour la captation des images.

Diogo Maia

ratafia ratafia ratafia

au public 

c’est la mort,  la joie de nos jours

je dis le grand poème, la grande hache sur vous

garçon filles, les petits harengs de la mer…

morte à vous, à vos cousins,

car l’amour frater…

le cratère de fra é tellement là,

amou, amou, amou, allez allez allez

je descends ces escaliers, et je profère le grand poème

je interdis la grande table de mer…

je descends encore, et je profère l’amou

je profère l’amou descendu à la caverne

je dis oui la grande caverne

ratafia, ratafia, ratafia écoutez…

aimez je vous aime, aimez je vous aime

aimez je vous aime

à la peinture

oh paysage, nature déjà morte, effilochée par le cadre de la vie

oh raison tombe,

la chute du la,

la fraise erre et sa bouche banane

c’est ratafia sans excuse

bien morte

mais

bien jolie

au public 

ça vous coince l’amour ?

 

J’ai repéré Nikolai dans le métro en allant dans le nord de Paris.

Sa façon de jouer, sa présence, m’avaient impressionné.

J’ai décidé de courir après lui pour lui demander son contact.

Nikolai a accepté tout de suite.

Le lien  était ainsi établi.

Dans les semaines suivantes j’ai enregistré sa  musique Place Dauphine.

Un mois plus tard il vient à Champs de Force, exposition de l’atelier Saulnier à l’École des Beaux-Arts de Paris. Il vient  accompagné d’une surprise : un guitariste et un contrebassiste. Dansons alors !!!

 

C’est toujours l’Aurore! É sempre a Aurora !

Jean Sulivan (1913-1980) est un écrivain important, pourtant oublié du monde littéraire actuel.

Rebelle  et sensible, le souffle de ses paroles est fraternel et d’une grande urgence.

Voici un essai qui veut lui donner une voix.

Le texte de la vidéo est issu du livre Itinéraire spirituel. Matinales I.

Les squares et les arbres de la Goutte d’Or sont l’image de fond de ses mots.

C’est toujours l’Aurore à la Goutte d’Or.

Jean Sulivan (1913-1980) é um escritor importante, no entanto esquecido do mundo literário de hoje.

Rebelde e sensível, o sopro das palavras é fraterno et urgente

Eis um ensaio que quer lhe dar uma voz.

O texto do vídeo é extraído do livro Itinéraire spirituel. Matinales I.

As pracetas e as árvores da Goutte d’Or são a imagem de fundo das suas palavras.

É a aurora na Goutte d’Or,

Anti lois és/ Anti loi es

Poéme sur la contradiction vécue par Antigone. Une piste d’interprétation.

L’histoire de la lance et du bouclier.

“Il y avait autrefois un armurier qui vendait des lances et des boucliers.

Il prit un bouclier et déclara :

– Voilà mon bouclier. Il est si solide qu’aucune arme, si tranchante soit-elle, ne saura le percer.

Ensuite, il prit une lance et dit :

– Voilà ma lance. Elle a une pointe si éfilée qu’aucune arme défensive, si solide soit-elle, ne saura lui résister.

Un homme de l’assistance, que ces vantardises faisaient rire sous cape, se détacha du groupe et s’adressa au marchand :- À ce que vous dites, votre lance est si pointue que rien ne saura lui résister et votre bouclier est si solide que rien ne saura le percer. C’est fort bien. Mais si vous prenez votre lance et foncez sur votre bouclier, qu’arrivera-t-il ?

matteo ricci print